L’abîme
L’abîme, c’est un gouffre et c’est un précipice,
C’est une cavité et c’est un puits sans fond,
Une fosse abyssale sous de mauvais auspices,
Attirant le marin pour son dernier plongeon !
L’abîme, c’est le chaos, l’enfer, la division,
La distance, la faille, la perte, l’océan,
Ce peut être parfois une incompréhension,
Ténébreux ressenti, qui conduit au néant !
L’abîme est intervalle, profondeur, catacombe,
Opposé au sommet, à la cime, la hauteur,
Ceux qui l’ont approché y ont trouvé leur tombe,
Redoutable bas-fond, de la vie prédateur !
L’abîme est insondable, il est impénétrable,
Il déploie patiemment ses pièges silencieux,
Incitant les mortels à la chute effroyable,
A la vrille infernale, voyage pernicieux !
L’abîme, c’est le non-dit qui sépare les êtres,
Profonde indifférence des nuits sans lendemain,
Un sentiment de vide, de néant, de mal-être,
De désirs refoulés, de reliquats d’instinct !
Et l’abîme intérieur est le plus redoutable,
Anxiété, peur, ennui en sont les favoris,
Abîme de détresse, abîme impitoyable,
Abîme désespoir envahissant les nuits !
Les êtres sont ainsi, qu’ils marchent sur la ligne,
Souvent irréfléchis, se mettent en danger,
De la condition d’homme, si l’on se montre digne,
Notre vie, dans l’abîme, ne devrait pas sombrer !
- Pilot Poet (décembre 2021)
- 29 décembre 2021
Le Paris diplomatique / ISSN 2563-818X (En ligne) – ISSN en cours (Imprimé)